Voyez cette page en: anglais (english) Note des éditeurs : Beaucoup de gens sont persuadés que Charles Darwin, le père fondateur des évolutionnistes, a renoncé à sa théorie et est mort en chrétien. En réalité, cela est dû de nombreuses rumeurs qui se sont répandues à propos de sa mort, et au fait qu'il soit enterré à l'abbaye de Westminster. Cet article vous révèle la vérité sur ces événements. Table des matièresLa réflexion et les écrits de Darwin au sujet de l'évolution et de la sélection naturelle lui ont fait rejeter la présence évidente de Dieu dans la nature, et l'ont finalement conduit à renoncer à la Bible, à Dieu et à la foi chrétienne. Pensées et influences religieuses de Darwin jeune hommePendant sa jeunesse, Darwin n'a pas manqué de contact avec la religion. On a enseigné la prière au jeune Charles, baptisé dans la foi anglicane et immergé dans l'unitarisme de sa mère. Au sujet du trajet qu'il faisait en courant vers l'école, il a écrit : "Il me fallait souvent courir très vite pour être à l'heure, et ma rapidité me permettait généralement d'y parvenir; mais quand, dans le doute, je priais ardemment Dieu de m'aider, je me souviens sans peine que j'attribuais mon succès à ces prières et non à ma course rapide, et j'étais émerveillé d'être si souvent aidé." Il avait laissé tomber ses études de médecine après deux années passées à Edinburgh quand son père lui suggéra de devenir membre du clergé anglican. Charles n'était pas certain de pouvoir accepter les Trente-neuf Préceptes de l'Eglise d'Angleterre. Plus tard, il écrit cependant: "J'aimais assez l'idée d'être pasteur de campagne. De ce fait, je lus avec attention "Pearson on the Creed et quelques autres livres sur la théologie et, comme à ce moment je n'avais pas encore le moindre doute quant à la stricte et littérale véracité de chaque mot de la Bible, je me persuadai bien vite que notre credo devait être accepté dans son entièreté." Au cours de ses trois années d'études de théologie au Christ's College de Cambridge, il fut grandement impressionné par les “Evidences of Christianity” de Paley et par sa “Natural Theology” (qui soutient l'existence de Dieu en se basant sur la complexité de la nature). Il se souvient : "J'aurais parfaitement pu écrire moi-même les "Evidences", mais bien sûr pas dans le langage clair employé par Paley", et "Je ne pense pas avoir jamais admiré un livre autant que la “Natural Theology” de Paley. Je pourrais presque le réciter par coeur." Dans une lettre de condoléance envoyée à un ami endeuillé à cette époque-là, il parlait du "réconfort si pur et saint qu'apporte la Bible" en comparaison de "la sympathie impuissante que les amis peuvent témoigner". Il écrit que son intention de devenir pasteur ne fut "jamais consciemment abandonnée mais qu'elle s'éteignit d'une mort naturelle" lorsqu'il rejoignit le HMS Beagle en tant que naturaliste non rémunéré à son départ de Cambridge. L'influence religieuse ne disparût pas dans sa vie pour autant. Son statut officiel était celui de compagnon du capitaine, et pendant les cinq années qui suivirent, il assista régulièrement à la lecture et l'interprétation de la Bible. Le capitaine Robert Fitzroy était un homme profondément religieux qui croyait en chaque mot de la Bible; il présidait lui-même le service religieux dimanche après dimanche, et chaque personne à bord était obligée d'y assister. Darwin se souvint plus tard de sa propre position orthodoxe sur le plan doctrinal quand, lors d'une conversation avec plusieurs officiers, il dit de la Bible, à leur grand amusement, qu'elle est "une autorité incontestable en matière de moralité". A Bueno Aires, lui et un autre officier prièrent un aumônier de leur présenter la Sainte Cène avant qu'ils ne s'aventurent au fin fond de la Terre de Feu. Evolution de ses convictionsMalgré les nombreuses influences religieuses qui s'exercèrent sur la vie de Darwin, la foi de celui-ci entama son déclin dès qu'il commença à douter de la véracité des premiers chapitres de la Genèse. Son refus d'accepter ce que dit la Bible trouva certainement son origine, et un appui certain, dans le premier volume des “Principes de Géologie” de Charles Lyell, tout fraîchement publiés, qu'il lut à bord du bateau (le second volume, publié après que le Beagle eut quitté l'Angleterre, fut envoyé à Darwin à Montevideo). Ce livre, vraiment révolutionnaire pour l'époque, ridiculisait subtilement la croyance d'une création récente de la terre, au profit d'une création plus ancienne; il réfutait également le caractère mondial du déluge de l'époque de Noé et, ce faisant, il reniait aussi le jugement divin. En partant de la maxime de James Hutton qui dit que tous les processus naturels se sont perpétués depuis leur origine (2 Pierre 3:4), le livre de Lyell a fourni à Darwin la structure temporelle des grandes ères géologiques nécessaire pour que sa théorie de l'évolution par sélection naturelle “fonctionne”. Un rédacteur d'une biographie de Darwin a écrit que, pour celui-ci, la lecture du livre de Charles (Lyell) a été le 'point à partir duquel il s'est écarté de l'orthodoxie.'. A la mort de Lyell en 1875, Darwin déclara qu'il "n'oublierait jamais qu'il devait presque toutes ses réalisations scientifiques à l'étude des oeuvres grandioses du défunt". Inévitablement, plus Darwin se persuadait lui-même que l'évolution des espèces découlait d'une longue suite de modifications progressives dues au hasard, plus il éprouvait des difficultés à accepter que non seulement le récit de la création présent dans la Genèse mais aussi le reste de l'Ancien Testament soient d'inspiration divine. A ce sujet, il dit dans son autobiographie : "A ce moment, [entre 1836 et 1839] je compris progressivement qu'il n'y avait pas plus de raisons de croire à l'Ancien Testament qu'aux écrits hindous ou aux croyances de n'importe quel barbare." Lorsque vint le moment pour Darwin de mettre par écrit les résultats de ses investigations scientifiques, il se retrouva devant un choix. Il pouvait soit considérer que ce qu'il avait observé était compatible avec le récit de la Genèse qui parle d'une création surnaturelle, soit voir ces choses sous l'éclairage du naturalisme, compatible avec la théorie des ères géologiques de Lyell. C'est cette dernière conclusion qu'il choisit, ce qui revient à dire que tout dans la nature est le résultat d'un événement accidentel, le fruit du hasard, plutôt que l'expression d'un plan divin cohérent et voulu. Après plusieurs années (en 1859), ce choix déboucha sur la parution de "L'origine des Espèces". En 1844, au cours de la rédaction de cet ouvrage, il écrivait à son ami Joseph Hooker : "Je suis presque convaincu […] que les espèces ne sont pas immuables (c'est presque comme confesser un meurtre)". C'est à propos de cette phrase que Ian Taylor écrit que "de nombreux commentateurs ont mis en exergue que le “meurtre” dont il parle est en réalité le meurtre de Dieu". Après avoir abandonné l'Ancien Testament, Darwin rejeta aussi les Evangiles. La perte de sa foi dépendait de plusieurs facteurs, dont son rejet des miracles : "plus nous en savons sur les lois établies de la nature, plus les miracles perdent de leur crédibilité". Il renia également les auteurs des Evangiles : "les hommes de cette époque étaient si ignorants et crédules que cela dépasse notre compréhension"; puis, il refusa d'accepter la chronologie des Evangiles : "on ne peut pas prouver que les Evangiles aient été écrits à l'époque où ces événements se sont déroulés". Ensuite il questionna les faits rapportés dans les Evangiles : "ils diffèrent par de nombreux détails importants, trop importants à mes yeux, je crois, pour qu'ils puissent être jugés recevables même en tenant compte des inexactitudes habituelles des témoins oculaires". "Suite à ces différentes constatations", écrivit-il, "j'en suis peu à peu venu à ne plus croire que le christianisme soit d'inspiration divine". Une autre fois, il écrivit : "Je n'abandonnai le christianisme qu'à l'âge de 40 ans". Or, il passa le cap des 40 ans en 1849. A ce sujet, le biographe James Moore dit : "… à l'instar de sa carrière cléricale qui s'éteignit d'une lente “mort naturelle”, sa foi dépérissait lentement". L'un des effets immédiats du rejet de la Bible fut pour Darwin la perte de tout le réconfort qu'il pouvait y trouver. La peine dépourvue d'espérance présente dans les lettres de condoléances qu'il écrivit ultérieurement montre un contraste amer par rapport à la lettre aux endeuillés citée plus haut. En 1951, sa bien-aimée fille Annie, âgée de 10 ans, mourut de ce que le médecin appelait une "fièvre bilieuse à caractère typhoïde." Ecrasé de douleur, Charles écrit : "Notre seule consolation est qu'elle vécut une vie heureuse, bien que courte". Deux ans plus tard, le seul conseil que, que Darwin donna à un ami qui avait perdu un enfant était de "laisser passer le temps, qui calme et adoucit les regrets et les sentiments". L'influence de ses ancêtresIl est important de signaler un facteur majeur qui a contribué à l'apostasie de Darwin : il s'agit de l'influence de son père, Robert, et de son grand-père, Erasme. Ils étaient tout deux des 'libres penseurs', ce qui explique que l'incrédulité - perçue non comme une "crise morale de rébellion mais peut-être même comme un “devoir familial” - ait été acceptable au sein de la famille Darwin. D'ailleurs, lorsqu'en 1838 Charles se fiança à Emma Wedgwood, une pieuse unitariste, son père ressentit le besoin de lui conseiller de taire ses doutes religieux à son épouse, car les autres ménages n'avaient pas de discussion à propos de tels sujets. Entouré comme il l'était de non-croyants, et l'esprit imprégné de littérature rejetant tout concept de jugement divin dans l'histoire de la Terre, Charles songeait : "Je peux difficilement comprendre pourquoi quelqu'un souhaiterait que le Christianisme soit la vérité, car s'il l'était, il semble que son contenu montre que les hommes qui ne croient pas, et cela inclurait mon père, mon frère et la plupart de mes meilleurs amis, seraient voués au châtiment éternel; et c'est là une doctrine condamnable," Sa descente dans les ténèbresLa descente vers les ténèbres ne s'arrêta pas là. En 1876, Darwin écrivît dans son autobiographie : "Jadis je fus conduit à la ferme conviction de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Dans mon journal, je notai que, me tenant au coeur de la magnificence d'une forêt brésilienne, 'il est impossible d'exprimer le sentiment d'émerveillement, d'admiration et de consécration qui envahit et élève l'esprit'. Je me souviens bien de la certitude que j'avais alors de ce qu'un homme est plus qu'un corps doté de respiration. Mais à présent, même le plus grandiose paysage n'éveillerait plus dans mon esprit de telle conviction ou de sentiments." En 1880, Charles écrivit, en réponse à un correspondant : "Je suis désolé d'avoir à vous informer que je ne crois pas que la Bible soit d'inspiration divine, et pas davantage que Jésus-Christ soit le Fils de Dieu." Au cours de la dernière année de son existence, alors que le Duc
d'Argyll avançait que certains éléments de la nature semblaient "témoigner
du dessein et de l'action d'une intelligence", Charles le regarda fixement
et dit : "En réalité, cette réflexion m'envahit fréquemment mais… en
d'autres occasions, elle semble s'évanouir", ajouta-t-il en secouant lentement la tête. Durant la même période,
il écrivit à son vieil ami Joseph Hooker : "Je
dois attendre mon entrée au cimetière de Down avec autant d'impatience que s'il s'agissait du plus bel endroit sur
terre". Darwin revint-il sur sa théorie de l'évolutionnisme sur son lit de mort ?Charles Darwin mourut le 19 avril 1882 à l'âge de 73 ans. Certaines personnes trouvaient déplorable qu'il soit mort incroyant, et dans les années qui suivirent sa mort, plusieurs histoires à propos de la conversion de Darwin et de son désaveu de l'évolution firent leur apparition. Elles furent même insérées dans des prédications dès le mois de mai 1882. La plus connue reste cependant celle attribuée à une certaine Lady Hope, qui dit avoir visité Charles tandis qu'il était alité à Down House au cours de l'automne 1881. Elle prétendait qu'il était en train de lire l'épître aux Hébreux lorsqu'elle arriva, qu'il fut dans l'angoisse lorsqu'elle fit mention du récit de la création selon le livre de la Genèse, et qu'il lui demanda de revenir le jour suivant pour parler de Jésus à un groupe d'une trentaine de personnes, domestiques, locataires et voisins, qui vivaient, dit-il, dans la résidence d'été du jardin. Cette histoire apparut pour la première fois sous la forme d'un article de 521 mots dans le Watchman Examiner, un périodique baptiste américain; elle fut ensuite reproduite de nombreuses fois dans des livres, des magazines et des tracts. Le problème principal quant à ces histoires est qu'elles furent toutes réfutées par les membres de la famille de Darwin. Le 8 février 1887, Francis Darwin écrivait à Thomas Huxley que la rumeur prétendant que Charles avait renoncé à sa théorie de l'évolution sur son lit de mort était “fausse et sans aucun fondement” et, en 1917, Francis affirmait encore qu'il n'avait "aucune raison de croire qu'il [son père] ne s'était jamais détourné de son point de vue agnostique". La fille de Charles (Henrietta Litchfield) publia en page 12 de l'hebdomadaire évangélique londonien “The Christian” du 23 février 1922 : "J'étais au chevet de son lit de mort. Lady Hope ne s'y est jamais trouvée, ni pendant la dernière maladie de mon père, ni durant aucune autre. Je suis persuadée qu'il ne la même jamais rencontrée, mais quand bien même il l'aurait fait, elle n'exerçait d'influence sur aucun des domaines de son esprit ou de ses croyances. Jamais il n'a renoncé à une seule de ses opinions scientifiques, que ce soit à ce moment-là ou précédemment. Toute cette histoire n'a aucun fondement." [La légende de Darwin] Le Dr James Moore, biographe de Darwin et conférencier d'histoire de la science et de la technologie à l'Open University du Royaume-Uni, a passé 20 années de sa vie à faire des recherches dans trois continents. Il en est sorti un livre de 218 pages qui traite de ce qu'il appelle la “légende Darwin”. [The Darwin Legend] Il confirme l'existence d'une dénommée Lady Hope, née Elizabeth Reid Cotton en 1842, et mariée à l'Amiral Sir James Hope, veuf et retraité, en 1877. Elle se lança dans l'évangélisation sous chapiteau et dans les visites aux personnes âgées et aux malades dans le Kent dans les années 1880; en 1922, elle mourut des suites d'un cancer à Sydney, Australie, où sa tombe est encore visible à ce jour. [The Darwin Legend] Moore conclut que Lady Hope a vraisemblablement rendu visite à Charles entre le mercredi 28 septembre et le dimanche 2 octobre 1881, presque certainement en l'absence de Francis et d'Henrietta, mais Emma, la femme de Charles, était probablement présente. Moore dépeint Lady Hope comme "une narratrice douée de talent, capable de rapporter de poignantes scènes et conversations tout en les enjolivant de sentimentalisme spirituel". [The Darwin Legend] Il fait également remarquer que les récits qu'elle a publié contiennent d'authentiques détails concernant les lieux et les dates, mais aussi certaines inexactitudes quant aux faits réels : Charles ne fut pas alité pendant les six derniers mois de son existence, et la résidence d'été était bien trop exiguë pour y accueillir 30 personnes. Cependant, la chose la plus importante concernant ce récit est qu'il ne dit nulle part que Charles a renoncé à sa théorie évolutionniste, ni qu'il a adhéré au christianisme. Il relate simplement la préoccupation de Charles à propos de l'avenir des spéculations de sa jeunesse, et ses paroles en faveur de quelques personnes désireuses d'assister à une réunion religieuse. Les soi-disant conversion et abjuration sont en réalité un embellissement que d'autres personnes ont bien voulu s'imaginer ou lire entre les lignes. Moore les qualifient de “saintes inventions”! Il faut noter que, durant la majeure partie de sa vie de femme mariée, Emma souffrit profondément des opinions irréligieuses de Darwin et qu'elle se serait empressée d'appuyer tout récit relatant une sincère conversion si celle-ci avait eu lieu. Or, ce ne fut jamais le cas. Dès lors, il apparaît comme certain que Darwin ne s'est jamais rétracté, et il est vraiment dommage que le récit de Lady Hope se retrouve encore de temps en temps publié et distribué par des personnes pleines de bonnes intentions. ConclusionCharles Darwin était un homme tragiquement engoncé dans l'erreur, qui se détourna d'une confiance enfantine en un Être qui l'aidait à arriver à l'heure à l'école, pour se plonger dans un abîme de désespoir et d'agnosticisme. Alors que le parcours spirituel d'un chrétien est un voyage de l'obscurité à la merveilleuse lumière de Christ, celui de Darwin fut une vertigineuse glissade qui l'entraîna de la lumière de l'Evangile (même si ce n'était pas la compréhension spirituelle qui sauve) vers « l'obscurité terrible des ténèbres pour toujours". L'incrédulité de Darwin, semblable à celle de tant de nos contemporains, trouve sa source dans un esprit qui rejeta premièrement la révélation de Dieu dans la Bible pour ensuite refuser aussi d'accepter la manière dont Dieu se révèle Lui-même au travers de la nature. Cette religion de la révélation, de la Bible et du Seigneur Jésus-Christ nous garde tournés vers la vérité, l'espoir et la vie en Dieu, et loin de l'évolutionnisme, de l'humanisme et de l'athéisme si nous laissons sa puissance agir dans nos coeurs. Il est tragique que Darwin ne l'ait pas fait. ALSO SEE
Références et notes de bas de page
[ Si cette information vous a aidée, veuillez considérer dans la prière un don afin d'aider à payer les dépenses encourues afin de vous aider, vous et votre famille, à affermir votre foi! Les dons sont déductibles dans certains pays. ] Traduction: Virginie Thémans Auteurs: John M. Brentnall et Russell M. Grigg, dans Creation Ministries International. Copyright © Text 2002, Creation Ministries International, Tous Droits Réservés - exceptés comme notés sur la page jointe “Usage and Copyright” page qui accorde aux utilisateurs ChristianAnswers.Net des droits larges pour employer cette page dans leur foyer, dans leur témoignage personnel, dans des églises et des écoles. Illustrations and layout copyright, 2000, Films for Christ ChristianAnswers.Net/francais |