Reviewed by: Douglas Downs
STAFF WRITER
Moral Rating: | Very Offensive |
Moviemaking Quality: |
|
Primary Audience: | Family |
Genre: | Family Fantasy Adventure |
Length: | 2 hr. 32 min. |
Year of Release: | 2001 |
USA Release: |
November 16, 2001 (wide) |
Featuring | Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Richard Harris, John Cleese |
Director |
Chris Columbus |
Producer | David Heyman, Mark Radcliffe |
Distributor |
Warner Bros. Pictures, a Warner Bros. Entertainment Company |
Il est difficile de combattre le succès… “Presque” impossible. Les quatre livres de J. K. Rowling ont récolté plus de $100 millions. Il existe plus de 700 produits dérivés. Le film a établi et battu plusieurs records : diffusé dans 3672 cinémas aux E.U. (un record), projeté sur 8000 écrans (un record), battant le record du chiffre d'affaires en un jour (jusque-là détenu par la “Guerre des Etoiles: La Menace Fantôme”) avec 32,9 millions de dollars. Il a écrasé le chiffre d'affaires d'un week-end (jusque-là détenu par “Jurassic Park: Le Monde Perdu”) avec 93,5 millions de dollars. Je suis sûr qu'il atteindra le chiffre de 100 millions de dollars en quatre jours (battant le record de la Guerre des Etoiles, La Menace Fantôme qui atteint ce montant en 5 jours). A présent, les parents chrétiens auront à décider s'ils peuvent résister à ce nouveau raz-de-marée médiatique.
Il y a actuellement un débat littéraire qui tourne autour du contenu de ces livres. Même les chrétiens sont divisés à propos de ce sujet controversé. Je sais avoir écrit un bref article dans ma critique cinématographique hebdomadaire pour les parents (publiée dans un journal local) et avoir reçu une lettre de 4 pages provenant d'une paroisse de la région. Le CBN News de Pat Robertson, fut très critique qualifiant les livres de Harry Potter de “diaboliques et occultes”. Charles Colson, dans son émission radiophonique “Breakpoint”, décrit la sorcellerie présente chez Harry Potter comme “une sorcellerie non réelle, que la Bible ne condamne pas”. Il dit aussi que “les pratiques du livre sont purement mécaniques, et non occultes.”
Jeremiah Films a dépeint cette série comme “du diabolique présenté comme innocent”. Focus on the Family a édité un article de Lindy Beam dans leur magazine Plugged-In. Celle-ci prétend que les adultes peuvent utiliser les thèmes développés dans Harry Potter comme outil d'évangélisation. Christianity Today et World Magazine ont aussi recommandé ces livres, et suggèrent de ne pas prendre ces thèmes fantaisistes au premier degré. Quel que soit votre point de vue, vous pouvez trouver un avis qui le soutient.
J'aime lire la littérature de Science-Fiction et Fantaisie (en fait, je suis en train d 'écrire une série de livres chrétiens de science-fiction sur le combat spirituel appelée “The Hologram Investigator”). Je suis bien conscient du débat portant sur la capacité des enfants de discerner le réel de l'imaginaire. Après tout, les livres ont reçu un accueil enthousiaste de la part de l'American Psychiatric Association. Mais je reste troublé par les thèmes abordés dans les livres et, maintenant que j'ai vu le film, la tension est encore plus grande.
Tout d'abord, je veux qu'un point soit clair : lire ou visionner Harry Potter ne vous expédiera pas en Enfer. Je pense tout simplement que les parents devront user de sagesse et de discernement au sujet de son contenu. Je crois qu'il existe une grande différence entre une histoire où le personnage principal fréquente une école pour sorciers et magiciens, et la présence d'un magicien dans “The Hobbit” et d'une sorcière dans “The Lion, the Witch, and the Wardrobe”. Je pense aussi que l'accent mis ici sur la magie est différent de son usage dans le livre “A Wrinkle in Time”. Si déjà vous estimiez ces sujets matière à objection dans les livres d'Harry Potter, ils se manifestent de manière encore plus forte dans le film!
L'histoire d'Harry Potter (Daniel Radcliffe) est celle d'un orphelin vivant dans un cagibi sous l'escalier. Il est élevé par son oncle et sa tante, les Dursley (Richard Griffiths, Fiona Shaws). Ils gâtent leur propre fils et maltraitent leur neveu. Cependant, Harry est destiné à de plus grandes choses et il a été sélectionné pour entrer à Hogwarts (une école de renom pour magiciens et sorcières). Là, les dons d'Harry commence à se développer, et il s'aperçoit qu'il est tout spécialement doué pour le “quidditch” (un jeu avec des balais volants et quatre balles). Harry commence aussi à entretenir des amitiés, avec Ron Weasley (Rupert Grint) et Hermione Granger (Emma Watson). On peut les voir en train d'étudier et de mettre l'occultisme en pratique comme de vrais étudiants. Le film couvre cette première année d'études. Harry doit apprendre à discerner ses amis de ses ennemis, ce qui n'est pas toujours chose facile. L'intrigue principale tourne autour d'un membre de la faculté qui tente de dérober la Pierre de la Sorcière. Harry apprend également qu'un individu nommé Voldemort a assassiné ses parents et est responsable de la cicatrice qu'il a sur le front.
Le suspens ne manque pas dans cette histoire très bien écrite. Le film est réussi dans tous les sens du terme. Je suis sûr qu'il ne manquera pas de remporter au moins 6 Oscars. Chris Columbus, son directeur, a très brillamment adapté cette histoire pour le grand écran. Il a mis son ego de côté et a permis à Rowling (l'auteur) de grandement participer au projet (un privilège rarement accordé aux auteurs). Rowling sélectionna même de nombreux participants au casting. Elle s'associa étroitement aussi à Steven Kloves pour travailler sur le script. Depuis le décor jusqu'au produit fini, chacun désirait faire oublier à Rowling son hésitation à faire des films de ses récits. John Williams réalisa de plus une bande musicale exceptionnelle. Sa musique reflète avec brio la personnalité des personnages et l'atmosphère de chaque scène. Les effets spéciaux sont employés à bon escient et ne sont pas excessifs.
Ma première objection contre ce film et cette histoire est d'avoir de façon très marquée la sorcellerie pour thème central. Ceci est clairement condamné en Deutéronome 18:10-12. Dans Ephésiens 5:11, il est dit : “N'ayez rien de commun avec les ouvres stériles des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les.” Je prie les parents d'user du plus grand discernement envers ce film. Matthieu 18:6 dit : “Mais si quelqu'un était une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait plus avantageux pour lui qu'on suspende à son cou une meule de moulin, et qu'on le noie au fond de la mer.” Mes avertissements sont soulignés par le fait que nous vivons à une époque différente de celle du “Magicien d'Oz.” Sur le plan technologique, nous sommes d'un autre âge.
L'Internet (avec ses innombrables liens reliant les fans-clubs aux sites de magie et de sorcellerie) et les expériences visuelles attirantes du film pourraient être suffisamment puissants pour attirer les jeunes esprits à toucher au “côté obscur”. La sorcellerie et les sortilèges (55 sont mentionnés dans la série à ce jour) sont mis en avant par de nombreux jouets Harry Potter. Aux parents donc de bien choisir ce qui modèlera leur enfant (ndt “Potter” signifie “potier”).
Quels seront les conséquences lorsqu'ils placeront l'argile de jeunes âmes sur le tour de potier fantasmagorique d'Harry Potter ? Je sais que les studios Warner Bros se réjouissent de leurs deux cadeaux ce Noël. Primo, le succès au box office, et secundo, pour l'attribution d'un certificat 12 ans pour un film très violent. Je vous recommande de résister à cette sirène et à l'éviter totalement. D'autre part, je vous conseille vivement la série “Redwall” par Brian Jacques Je l'ai suggérée à plusieurs parents, qui, avec leurs enfants m'en ont remercié. Si vous pouvez éviter le tapage médiatique autour de Harry Potter, peut-être me remercierez-vous un jour aussi.